Études économiques
Belize

Belize

Population 0,4 million
PIB par habitant 5 638 $USD
D
Evaluation des risques pays
C
Environnement des affaires
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Synthèse

Major Economic Indicators

  2020 2021 2022 (e) 2023 (p)
Croissance PIB (%) -13,4 15,2 11,4 3,0
Inflation (moyenne annuelle, %) 0,1 3,3 6,3 4,1
Solde public / PIB (%) -7,7 0,2 -0,5 -1,0
Solde courant / PIB (%) -6,1 -6,3 -9,0 -7,5
Dette publique / PIB (%) 133,1 111,0 102,5 97,7

(e): Estimation (p): Prévision *Année budgétaire du 1er avril au 31 mars. Données 2023: 2023/24

POINTS FORTS

  • Atouts naturels et culturels propices au tourisme haut de gamme (6,1% du PIB)
  • Industrie touristique très compétitive par rapport à ses pairs régionaux
  • Potentiel minier (or, bauxite, baryte, cassitérite)
  • Soutien des prêteurs internationaux
  • Ancrage monétaire à l’USD

POINTS FAIBLES

  • Dette publique extérieure (42% du PIB pour 2023)
  • Secteur manufacturier peu développé induisant une dépendance aux importations ; celles de carburants représentent environ 10% du PIB
  • Exportations de marchandises non diversifiées (canne à sucre, bananes, crustacés, jus de fruits)
  • Secteurs agricole et touristique exposés aux événements climatiques parfois violents (ouragans)
  • Dépendance au tourisme et aux visiteurs des Etats-Unis (65%) et du Royaume-Uni (20%)
  • Criminalité élevée sur fond de trafic de drogue, de blanchiment d’argent et de corruption
  • Sous-investissement public dans les infrastructures
  • Marché domestique de petite taille
  • Fortes inégalités (coefficient de GINI de 53,3) et pauvreté endémique

Appréciation du risque

Une résilience de l’activité en dépit de la conjoncture régionale maussade

En 2022, la croissance a ralenti progressivement, rapidement à partir du dernier trimestre. En effet, l’inflation a érodé la consommation des ménages (54,5% du PIB en 2022). En 2023, la croissance bélizienne se stabilisera à un niveau modéré. La baisse modérée du chômage (moins de 8% après 8,4% en 2022) due à la reprise touristique (plus de 13% des emplois, 27% du PIB pour 2023 contre 38% en 2019), la prolongation des subventions du carburant et le subventionnement du coût des transports publics soutiendront la consommation privée. De plus, les exportations de marchandises (23 ,3% du PIB pour 2023) dépasseraient leur niveau d’avant la pandémie. Portées par les cours mondiaux, le dynamisme des exportations de canne à sucre (30% des exportations de biens en 2021), de bananes (18%) et de minerais (7%) neutraliserait largement la stagnation de celles de jus de fruit (10%), de homards et de conches (10%). Enfin, même si la reprise des croisières ralentira du fait du ralentissement américain, elle portera les investissements privés (11,9% du PIB) et publics (6,6%). En effet, le projet privé de trois nouveaux ports de croisière (« Port Coral project concept ») sera finalisé : le port terrestre Magical Belize et le terminal de croisière offshore Port Coral sur l'île de Stake Bank devraient démarrer. Les discussions entre le gouvernement et les investisseurs privés concernant la taille d'un complexe connexe sur l'île de Drowned Caye aboutiraient. Les nouveaux investissements publics moderniseront le port de Belize City attirant davantage de navires de croisière.

 

La reprise touristique réduit le déficit courant, l’assainissement budgétaire se poursuit

En 2022, le déficit courant s’est creusé en raison de la hausse des prix du pétrole (les importations d’hydrocarbures représentaient 10,8% du PIB en 2022). En 2023, il se réduira légèrement. La baisse de la facture énergétique réduira le déficit commercial (27,7% du PIB pour 2023 contre 29,3% du PIB en 2022). La reprise touristique tirera l’excédent de la balance des services (22,7% contre 21,6% en 2022). Les remises des expatriés (5,4% du PIB et provenant à 94% des Etats-Unis en 2021) compenseraient les bénéfices rapatriés par les acteurs étrangers du tourisme. Les IDE liés au secteur touristique (5% du PIB pour 2023) et les prêts multilatéraux (au moins 4% du PIB) financeront le déficit courant. Il est à noter que ce dernier s’explique principalement par les importations d’équipements hôteliers (au moins 6% du PIB en 2021). De plus, la banque centrale du Belize dispose de réserves suffisantes (au moins 3 mois et demi d’importations fin 2022) pour maintenir l’ancrage monétaire (2 BZD = 1 USD).

En 2022, les subventions aux ménages ont fragilisé l’équilibre budgétaire retrouvé grâce à la compression des dépenses courantes (réduction des salaires de la fonction publique). En 2023, le déficit public restera faible, même s’il pourrait légèrement augmenter en raison du ralentissement de l’activité. Le service de la dette (1,8% du PIB) et l’excédent primaire (c.-à-d. hors intérêts, 1,2% du PIB) demeuraient stables. D’une part, les rentrées fiscales (23% du PIB pour 2023) se maintiendront grâce au dynamisme touristique et à la meilleure collecte des impôts. D’autre part, les dépenses publiques se stabiliseront (22% du PIB) avec la poursuite de la modération salariale. L’instauration d’un salaire minimum (5 BZD par heure) et la reconduction des subventions seront compensées par la baisse des transferts sociaux (4,7% du PIB pour 2023). Les dépenses en capital ne devraient pas varier (5,6% du PIB) ; elles se focaliseraient sur les infrastructures touristiques et la construction de logements.

Les prêts extérieurs, notamment du gouvernement américain (International Development Finance Corporation), permettront de financer le déficit public à des conditions avantageuses. Fin 2021, un accord avec « The Nature Conservancy » (TNC, une organisation environnementale américaine) a permis de refinancer le superbond à échéance 2034 (553 millions de USD soit 30% du PIB) par l’émission de « Blue bonds » (364 millions d’USD à échéance 2041 avec période de grâce de 10 ans) arrangée par le Crédit Suisse et assortie d’une assurance du risque politique par la DFC (« US International Development Finance Corporation », banque de développement américaine). La réduction de dette ainsi acquise (250 millions de USD) ainsi que l’économie sur son service (200 millions de USD) sont en partie contrebalancer par l’obligation faite aux autorités béliziennes de consacrer 180 millions de USD à la conservation marine d’ici 2041 et de faire passer à 30% la part de ses rivages protégés. En 2022, un escompte sur la dette PetroCaribe due au Venezuela a permis de réduire l’encourt de la dette à hauteur de 4,4% du PIB. Ces deux opérations ajoutées à la forte reprise, au re-basage du PIB et à l’excédent primaire ont permis de réduire considérablement le poids de la dette.

 

Une opposition fragmentée, des litiges frontaliers

Le chef de l’Etat est Charles III d’Angleterre. En 2020, Johny Briceño, du Parti uni du peuple (nationaliste de centre-gauche), a succédé pour 5 ans au poste de premier ministre à Dean Barrow du Parti démocratique uni (centre-droit) au pouvoir depuis 2008. La division de l’opposition permet au gouvernement Briceño de bénéficier d’une confortable majorité parlementaire (26 des 31 sièges de la chambre des représentants, 6 des 13 sièges du sénat) pour poursuivre l’assainissement budgétaire et la répression contre la criminalité associée à l’important trafic de drogue. En outre, les tensions entre le Belize et le Guatemala voisin se poursuivront en 2023, car une décision de la Cour internationale de justice (CIJ) sur leur différend frontalier ne devrait pas intervenir avant 2024. Quant aux revendications frontalières du Honduras, la CIJ débutera son instruction en 2023. Le Belize et Taiwan entretiennent des relations diplomatiques assorties de programmes de développement.

 

Dernière mise à jour: Juin 2023

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