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24/03/2016
Publications économiques

Entreprises des pays émergents : peut-on, une nouvelle fois, croire au miracle du phénix ?

Entreprises des pays émergents : peut-on, une nouvelle fois, croire au miracle du phénix ?

Croissance divisée par deux entre 2010 et 2015, dette en forte progression, exposition accrue au risque de change, raréfaction et renchérissement du crédit, baisse des revenus d’exportation : les nerfs des entreprises de maint pays émergents ont été mis à rude épreuve en 2015. Les origines de ce choc sont désormais bien connues : ralentissement chinois et ses effets sur les autres émergents, chute des prix des matières premières depuis l’été 2014, inversion de la politique monétaire américaine, nombreuses contraintes d’offre pesant sur les entreprises…

Mais si cette accumulation de mauvaises nouvelles dans le monde émergent est inédite depuis 2003, de telles crises ont déjà été observées dans les années 1990 et jusqu’au début des années 2000. Après ces crises financières qui se manifestaient Par les économistes du Groupe Coface déjà, à l’époque, par des sorties de capitaux massives, les économies émergentes avaient pour habitude de surprendre favorablement tous les observateurs en redémarrant rapidement, au point de parler de « miracle du phénix » pour ces économies qui semblaient ainsi renaître de leurs cendres. Même si beaucoup d’économies émergentes sont encore aujourd’hui dans une situation difficile, la question de leur reprise se pose : la voit-on poindre à l’horizon ou, dit autrement, un nouveau miracle du phénix est-il aujourd’hui possible ? Et, si oui, dans quels pays ?

Afin que les entreprises d’une économie émergente en difficulté retrouvent rapidement des capacités d’investissement et « renaissent, ainsi, de leurs cendres », trois facteurs sont, selon nous, à prendre en compte. Le premier réside dans la compétitivité- prix : les entreprises sont incitées à investir après une crise, si elles deviennent plus compétitives. Dans le cas des pays émergents, la dépréciation de leur devise est, sans doute, le moyen le plus efficace pour y parvenir dans une période de temps réduite. Le deuxième est leur capacité d’endettement : leur niveau initial de dette leur donne-t-elles des marges de manoeuvre pour s’endetter davantage ? Et, enfin, un pays peut ne pas bénéficier de ces deux facteurs de rebond possible, si la reprise est entravée par des incertitudes politiques élevées.

Au final, il ressort de l’examen détaillé de ces trois critères que les phénix sont une espèce en voie de disparition : très peu d’économies émergentes sont, parmi les 34 retenues dans notre échantillon, aujourd’hui aisément capables de « renaître de leurs cendres ». Seuls la République tchèque, le Chili, la Thaïlande et la Pologne, le peuvent.

 

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  • Après une crise, les économies émergentes renaissent habituellement rapidement de leurs cendres
  • Facteur 1 : gains de compétitivitéprix
  • Facteur 2 : Capacités d’endettement des entreprises
  • Facteur 3 : risque politique
  • Les phénix sont une espèce en voie de disparition

 

 

 

 

 

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