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09/10/2018
Risque pays et études économiques

Risques pays et sectoriels dans le monde

Risques pays et sectoriels dans le monde

Certains émergents sont de plus en plus vulnérables

  • La hausse des cours du pétrole et la poursuite de sorties de capitaux de marchés émergents ont marqué le troisième trimestre 2018
  • Une vague de dégradations sectorielles en Turquie et en Argentine
  • Une amélioration des risques en Europe centrale et dans la CEI
  • Le Pakistan et le Nicaragua dégradés, notamment en raison des situations politiques

L’Argentine et la Turquie, pays caractérisés par des larges déséquilibres extérieurs et une dépendance aux financements externes, connaissent une aggravation de leur crise de change. Affectés par le fort ralentissement de l’activité économique (prévision de -2,4% en 2018) en Argentine dans un contexte de durcissement rapide des conditions de crédit, six secteurs d’activité sont dégradés par Coface. L’automobile, le transport, le papier et la chimie passent dans la catégorie des « risques élevés », alors que les TIC et le textile sont considérés comme « risques très élevés ». La Turquie subit aussi une vague de dégradations sectorielles : du fait notamment de la baisse de la demande intérieure, l’automobile, le papier et le bois rejoignent la catégorie « risques élevés », et l’énergie, particulièrement exposée au risque de change en raison d’énormes investissements, - la catégorie « risques très élevés ». Le déclassement du secteur des métaux en « risque très élevé » s’explique par les mesures protectionnistes prises par les Etats-Unis à l’égard de la Turquie.

Les autres grands émergents – l’Afrique du Sud, le Brésil, l’Inde, l’Indonésie – semblent être particulièrement vulnérables face au risque de sorties de capitaux, en raison de caractéristiques similaires à l’Argentine et la Turquie : marchés de capitaux développés, déficits des comptes courants et contexte politique susceptible de nourrir la défiance des marchés, avec des élections d’ici la fin de l’année ou prévues en 2019. Toutefois, les risques de contagion sont limités en raison, principalement, de leur moindre dollarisation et de niveaux de réserves de change élevés.

Certains émergents de plus petite taille sont néanmoins à surveiller. Ce trimestre, Coface dégrade à D les évaluations pays du Pakistan, confronté à un risque de défaut et une sévère dépréciation de la roupie, et du Nicaragua en raison de la crise politique.

En revanche, le risque d’entreprise s’améliore en Europe centrale et dans les pays de la CEI. L’évaluation de la Croatie est relevée d’un cran à A4 car le pays, désormais sorti des procédures européennes pour son déficit excessif, profite du dynamisme de la consommation des ménages. La Slovaquie (désormais en A2) enregistre une baisse continue des défaillances d'entreprises
(- 27 % en 2017) et une accélération des investissements dans l’industrie automobile. L’Arménie (désomais en C) profite de la reprise en Russie (25% des exports).

 

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