Études économiques
Rwanda

Rwanda

Population 13,0 millions
PIB par habitant 854 $US
B
Evaluation des risques pays
A4
Environnement des affaires
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Synthèse

principaux Indicateurs économiques

  2020 2021 2022 (e) 2023 (p)
Croissance PIB (%) -3,4 10,9 8,2 7,2
Inflation (moyenne annuelle, %) 7,7 0,8 13,9 14,0
Solde public / PIB (%) -10,4 -7,9 -7,5 -6,9
Solde courant / PIB (%) -12,1 -10,9 -12,6 -13,5
Dette publique / PIB (%) 72,4 73,3 73,5 75,5

(e) : Estimation (p) : Prévision *Inflation urbaine, principale mesure d'inflation utilisée **Année fiscale du 1er juillet au 30 juin

POINTS FORTS

  • Potentiel géologique : cassitérite, coltan, pierres précieuses (aigue-marine, rubis, saphir), or
  • Potentiel touristique à forte valeur ajoutée
  • Base industrielle et financière en développement
  • Environnement des affaires comptant parmi les plus favorables du continent africain
  • Progrès significatifs en matière de gouvernance et stabilité politique relative

POINTS FAIBLES

  • Agriculture exposée aux risques climatiques
  • Forte dépendance à l'égard des prix des matières premières importées et de l'aide internationale
  • Déficits jumeaux importants et dette publique élevée
  • Le pays est enclavé et exposé aux tensions géopolitiques dans la région des Grands Lacs. Les tensions avec la RDC se sont intensifiées, mais une confrontation militaire directe entre les deux pays reste peu probable.
  • Pression démographique élevée, densité de population parmi les plus élevées d'Afrique

Appréciation du risque

Une croissance toujours élevée, malgré les retombées de la guerre en Ukraine

Après une reprise forte et rapide suite à la récession provoquée par la Covid-19, l’économie conserve son dynamisme malgré les effets de la guerre en Ukraine. En 2023, la croissance restera soutenue par une consommation privée toujours importante et un secteur des services dynamique, porté par une numérisation croissante et la reprise du tourisme. De surcroît, le gouvernement continuera ses investissements dans le cadre de la Stratégie Nationale de Transformation, par le financement de projets visant, entre autres, à améliorer l’accès à l’électricité et à l’eau potable, le réseau routier national ou encore à soutenir l’urbanisation. Cependant, l’affaiblissement de la demande extérieure, du fait de la dégradation des perspectives économiques mondiales, continuera de peser sur les exportations de biens. De surcroît, le resserrement des politiques monétaires dans les économies avancées, ainsi que la possibilité d’un nouveau resserrement de sa politique monétaire par la Banque centrale du Rwanda (elle a élevé son taux directeur à 6,5% en novembre 2022) pour contenir une inflation toujours élevée pourraient peser sur l’investissement privé. En outre, l’inflation restera supérieure à la cible de la Banque centrale (3-5%), et sera encore portée en grande partie par le prix des denrées alimentaires. Elle sera malgré tout en baisse par rapport à 2022, du fait de mesures gouvernementales, telles que les subventions aux carburants et aux engrais.

 

Des déficits jumeaux toujours importants

Le déficit courant restera important du fait des prix élevés des denrées alimentaires et de l’énergie importées, des biens d’équipement nécessités par les investissements, ainsi que d’une demande extérieure affaiblie affectant les exportations. Cependant, il bénéficiera du dynamisme des secteurs touristique et du transport, des transferts des expatriés et des organisations internationales. Les IDE, ainsi que l’aide et les prêts multilatéraux et bilatéraux continueront de financer ce déficit. Les réserves de change resteront à un niveau adéquat, supérieur à 4 mois d’importation.

Le déficit public sera en légère baisse du fait d’une rationalisation des dépenses par le gouvernement, concernant notamment les dépenses récurrentes non salariales, les investissements publics peu performants, et les dépenses liées à la Covid-19. Cependant, l’assainissement budgétaire restera limité, les pressions accrues sur les dépenses amenées par l’impact de la guerre en Ukraine venant en partie contrebalancer les efforts budgétaires. Le financement du déficit se fera par recours à l’emprunt auprès des partenaires officiels étrangers, utilisation du produit de l’attribution de DTS par le FMI, et aux émissions sur le marché intérieur. Bien que la dette publique, à environ 75% extérieure, continuera d’augmenter, celle-ci restera soutenable du fait du caractère presque entièrement concessionnel de sa part extérieure.

 

Une relative stabilité politique, des relations généralement moins orageuses avec les voisins

Le président Paul Kagamé a obtenu un troisième mandat consécutif en 2017, obtenant, officiellement, près de 99 % des voix. En 2018, l’hégémonie du Front Patriotique Rwandais (FPR) de M. Kagamé s’est une nouvelle fois vérifiée lors du scrutin législatif : au sein d’une coalition élargie à six partis, le FPR a remporté 74 % des voix et 40 des 53 sièges soumis au vote des électeurs. Régulièrement accusés de museler les dissidences et de contrôler l’espace politique, Paul Kagamé et le FPR sont aussi crédités du retour à la paix et à la stabilité politique. Leur domination sur l’espace politique ne devrait pas être remise en cause d’ici aux élections de 2023 (législatives) et 2024 (présidentielle). Sur le plan régional, des efforts visant à normaliser les relations difficiles avec le Burundi ont été faits : en juillet 2021, le pays a rapatrié 19 combattants burundais et tenu une série de réunions avec responsables politiques et militaires de son voisin du Nord. De plus, le 31 janvier 2022, le Rwanda a rouvert sa frontière terrestre avec l’Ouganda (qui avait été fermée en février 2019), un signe encourageant vers la normalisation des relations entre les deux pays voisins. Le pays s’est également signalé en envoyant à plusieurs reprises des troupes au Mozambique pour y combattre l’insurrection islamiste. Cependant, cela a relancé les tensions avec Pretoria, du fait des aspirations militaires sud-africaines dans la région, dans le cadre de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC). De plus, alors que les relations avec la RDC s’étaient en partie normalisées, se traduisant par la signature de trois accords de coopération bilatérale en juin 2021, les tensions ont ressurgi depuis mars 2022 autour de l’accusation faite au Rwanda par la RDC d’un soutien militaire au groupe de rebelles M23 en RDC. 

 

Dernière mise à jour : Avril 2023

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