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16/02/2022
Publications économiques

Baromètre Risque Pays et Secteurs - T4 2021

Baromètre Risque Pays et Secteurs - T4 2021. Vue de dessus d'autoroute, circulation routière, infrastructure importante en Thaïlande.

Deux ans après le début de la pandémie, l’économie mondiale continue de se rétablir, mais reste confrontée à des défis importants. Après l’accalmie relative du troisième trimestre, l’émergence du variant Omicron et sa propagation rapide dans toutes les régions du monde a mis en évidence l’imprévisibilité de la pandémie, malgré les progrès de la vaccination. Ainsi, la situation sanitaire a une nouvelle fois nécessité la mise en place de nouvelles restrictions cet hiver dans une majorité de pays. Cependant, si certains pays européens ont mis en place des mesures de confinement partiel, les mesures ont été globalement beaucoup moins drastiques dans la plupart des pays que lors des vagues précédentes. Par conséquent, les effets directs sur les économies deviennent moins importants à chaque nouvelle vague, même si les retombées restent particulièrement négatives pour les secteurs directement touchés tels que le transport aérien, le tourisme, l’hôtellerie et la restauration. En d’autres termes, le monde a appris à vivre avec la pandémie.

 

Pour autant, cette nouvelle vague a exacerbé l’un des principaux facteurs affectant la reprise mondiale : les perturbations des chaînes d’approvisionnement. Après avoir initialement touché l’industrie automobile, les difficultés d’approvisionnement se sont étendues à la plupart des secteurs de l’industrie manufacturière et de la construction, restant particulièrement importantes début 2022. Si le moment du retour à la normale reste difficile à prévoir, il semble que le consensus - que nous partagions jusqu’à très récemment - d’une détente progressive à partir du premier semestre soit trop optimiste : les perturbations des chaînes d’approvisionnement ne seront probablement pas résolues pour l’été prochain, même si les pressions liées à la pandémie vont certainement s’atténuer avec le retour des beaux jours. Par conséquent, l’autre risque majeur mis en évidence dans notre précédent Baromètre, à savoir un dérapage durable de l’inflation, devient également de plus en plus important, en particulier car le rebond des prix des matières premières, alimenté par l’inertie à court terme de l’offre et les tensions géopolitiques, est en train de jouer les prolongations. Toujours soutenue par les prix de l’énergie, l’inflation est désormais fermement ancrée dans les prix des produits manufacturés dans de nombreuses économies (avancées), les entreprises répercutant les hausses des coûts de production sur les prix à la consommation. Il convient toutefois de noter que la dynamique inflationniste est variable d’un pays à l’autre : si l’inflation sous-jacente est très élevée aux États-Unis et au Royaume-Uni, elle reste modérée dans la plupart des pays de la zone euro, où les pressions inflationnistes latentes restent en moyenne assez mesurées. Une telle hétérogénéité se traduit évidemment par des politiques monétaires divergentes entre les deux côtés de l’Atlantique (et de la Manche !), ce qui affecte déjà considérablement les marchés financiers et aura, selon toute vraisemblance, une incidence supplémentaire sur les flux de capitaux internationaux. En effet, alors que la BCE reste dans une position attentiste et a annoncé que ses achats d’actifs ne cesseront pas dans un avenir proche, la Banque d’Angleterre a déjà augmenté ses taux en décembre et en février. Surprise par la récente poussée de l’inflation et accusée par la plupart des observateurs d’être à la traîne, la Fed a soudainement fait volte-face et laissé entendre qu’une hausse des taux était imminente, et que d’autres suivraient tout au long de l’année, déclenchant un resserrement monétaire dans certains pays émergents, notamment ceux confrontés à des tensions sur leur taux de change et à d’importants besoins de financement externe. La Chine semble être une exception dans ce contexte, les autorités publiques ayant décidé d’assouplir la politique monétaire afin de donner un peu d’air au secteur immobilier et de stabiliser son économie, dont le ralentissement pourrait se transformer en une sorte d’atterrissage brutal.

 

Au quatrième trimestre 2021, dans un environnement toujours très incertain, Coface n’a que peu modifié ses évaluations de risque, après les vagues de reclassement des trimestres précédents. Au total, quatre évaluations de risque pays ont été reclassées, dont le Danemark (A1), et deux ont été déclassées. En termes de risques sectoriels, Coface a reclassé douze évaluations, notamment dans les industries du papier et du bois, où les prix restent bien orientés, et a procédé à cinq déclassements, principalement dans le secteur de l’énergie en Europe, où les fournisseurs sont particulièrement touchés par la flambée des prix.

 

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