Études économiques
Papouasie-Nouvelle-Guinée

Papouasie-Nouvelle-Guinée

Population 9,0 millions
PIB par habitant 3 050 $US
B
Evaluation des risques pays
C
Environnement des affaires
Changer de pays
Comparer les pays
Vous avez déjà sélectionné ce pays.
0 pays sélectionnés
Vider
Ajouter un pays
Ajouter un pays
Ajouter un pays
Ajouter un pays
Comparer

Synthèse

principaux Indicateurs économiques

  2020 2021 2022 (e) 2023 (f)
Croissance PIB (%) -3,5 1,2 3,6 5,0
Inflation (moyenne annuelle, %) 4,9 4,5 6,5 5,2
Solde public / PIB (%) -8,6 -6,6 -5,5 -4,2
Solde courant / PIB (%) 20,2 22,9 24,0 21,0
Dette publique / PIB (%) 47,1 50,9 49,9 49,3

(e) : Estimation (p) : Prévision  

POINTS FORTS

  • Ressources naturelles abondantes : minerais (or, cuivre, argent, nickel, cobalt), hydrocarbures (pétrole, gaz), produits agricoles (café, cacao, huile de palme), bois et produits de la mer
  • Projets d’exploitation de nouveaux champs gaziers et de construction d’unités de production de gaz naturel liquéfié (P'Nyang, Papua, Pasca A, Pandora), ainsi que de nouvelles mines (Wafi-Golpu)
  • 15% de la forêt tropical humide mondiale
  • Soutien financier des partenaires multilatéraux et bilatéraux
  • Appartenance au Commonwealth et à La Coopération économique pour l'Asie-Pacifique

POINTS FAIBLES

  • Forte exposition aux catastrophes naturelles et climatiques
  • Faiblesse du réseau d’infrastructures (routes, électricité, santé)
  • Faibles ressources budgétaires (15% du PIB)
  • Économie dépendante des exportations de matières premières (90% des exportations totales, plus d’¼ de la valeur ajoutée localement, mais 1% des recettes budgétaires)
  • Lacunes importantes en termes de gouvernance : corruption, lourdeurs administratives, retardant les projets gaziers et miniers, droit foncier ambigu
  • Faible taux d’alphabétisation, manque de main-d’œuvre qualifiée, pauvreté rurale, conflits tribaux
  • Accès difficile aux devises

Appréciation du risque

La reprise dans l’extraction comme moteur de croissance

En 2021, l’économie de la Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG) a entamé sa reprise, poussivement, les soutiens fiscaux et monétaires ayant empêché sa contraction deux années consécutives. Elle continuera, en 2022, à subir les effets de la pandémie, car le pays restera très exposé au virus : le taux de vaccination ne dépassait pas 1% en octobre 2021, et les 60% ne devrait pas être atteint avant 2023. La hausse du nombre de cas a contraint le gouvernement à imposer de nouvelles mesures restrictives en octobre 2021, probablement maintenues jusqu’au début de 2022. De nouvelles pourraient être introduites ultérieurement, et, si la consommation des ménages devrait rebondir, elle pourrait toujours être contrainte par le climat d’incertitude. Ainsi, la croissance devrait provenir majoritairement de la reprise de l’activité extractive (10.3% du PIB en 2019). L’activité à la mine d’or de Porgera devrait reprendre à l’aboutissement des négociations entre l’Etat et Barrick Niugini Ltd sur la répartition des bénéfices dans le cadre du nouveau bail, prévu au début du T2 2022. Dans l’énergie, la PNG donnera priorité à l’accroissement de la capacité d’extraction et de liquéfaction de gaz naturel dans le cadre de projets avec ses partenaires étrangers, tout en maximisant ses intérêts. Le gaz naturel compte déjà pour plus d’un tiers des exportations de la PNG. Le secteur agricole, employant 85% de la population, surtout de manière informelle, et comptant pour un quart du PIB (2019), tout comme la pêche et la sylviculture, devraient croître en 2022. Ainsi, l’économie rebondira, mais sans rejoindre son niveau de pré-crise.

 
Fin 2021, la banque centrale conservait une politique monétaire accommodante : le taux d’intérêt directeur (Kina Facility Rate) était à 3% (5% en mars 2020), et les réserves obligatoires détenues par les banques commerciales fixées à 7% (10% antérieurement). Avec une inflation attendue en légère hausse, elle pourrait être resserrée.

 

Situation budgétaire fragile, mais maintien de l’excédent courant

Si l’accroissement des recettes a permis, en 2021, une réduction du déficit public accru en 2020 par l’arrêt de l’exploitation aurifère à Porgera et la survernance de la pandémie, il demeure toujours très conséquent. Le gouvernement projette de corriger les déséquilibres, en pariant sur une hausse plus importante des recettes que des dépenses. La hausse des recettes proviendrait de l’extraction, favorisée par la reprise de l’activité à Porgera et l’augmentation en capacité. Le gouvernement planifie également d’augmenter les recettes fiscales non liées aux matières première (80% des recettes), en introduisant une taxe bancaire et une taxe sur les télécommunications pour les firmes détenant une part importante du marché domestique. Cela sera toutefois insuffisant pour générer un excédent budgétaire. La dette publique devrait, en conséquence, continuer de croître. Elle a triplé en moins de dix ans, avec une progression considérable de la dette bilatérale, notamment envers la Chine. Le pays augmente la part de son financement extérieur, en privilégiant la dette concessionnelle multilatérale, compte tenu de la cherté de l’endettement domestique (8.5% d’intérêt en moyenne). La part de la dette extérieure dans la dette totale n’a cessé d’augmenter depuis 2017, et comptait en 2021, presque pour autant que la dette domestique.

   
En 2021, l’augmentation des cours des principales matières premières exportées (or, gaz naturel liquéfié, bois) a engendré une amélioration conséquente du surplus du compte courant. La reprise des importations liées aux investissements et des cours de matières premières moins favorables (or) pourraient amener en 2022 une détérioration marginale du surplus de la balance commerciale et du compte courant. En juin 2021, les réserves en devises se situaient à un niveau confortable équivalent à 8.6 mois d’importations, et devraient continuer à augmenter en 2022.

 

Un gouvernement face aux défis sanitaire et sécessionniste

Le gouvernement de James Marape fait face à la crise du COVID-19 et à la question de l’indépendance de l’île de Bougainville. Le résultat (98% en faveur de l’indépendance) du référendum non contraignant de novembre 2019 tenu dans cette région autonome, donne lieu à des négociations entre le gouvernement et la province. Ishmael Toroama, un ancien commandant militaire sécessionniste, a été élu président de Bougainville en août 2020. Il a proposé un échéancier de deux à trois ans pour résoudre la question de l’indépendance. Le gouvernement est peu enclin à ce que la province devienne indépendante par peur de perdre les richesses (réserves de cuivre) de la province. Des élections législatives se tiendront en juin 2022.

 

Dernière mise à jour : Février 2022

Haut de page
  • Nederlands
  • Français
  • English