La construction : des disparités géographiques, une conjoncture délicate, un risque de crédit persistant

DES DISPARITES GEOGRAPHIQUES, UNE CONJONCTURE DELICATE, UN RISQUE DE CREDIT PERSISTANT

Les disparités sont importantes d'un pays à l'autre, voire d'une région à l'autre dans un même pays. Les sensibilités à la conjoncture sont également très variables. Globalement, les incidents de paiement des acteurs du secteur ne sont pas rares. Cette étude est destinée à éclairer les acteurs du commerce international sur les risques et les opportunités de ce marché.

Des différences majeures entre pays avancés et pays émergents

Distinguons d'abord les marchés avancés, à l'activité généralement modérée ou stagnante des marchés émergents où l'activité est au contraire souvent vive. Les premiers ont été frappés par la crise, même si certains d'entre eux procurent à la construction de bons débouchés après des catastrophes (Japon ou Nouvelle-Zélande) ou grâce à l'exploitation de matières premières (Canada, Etats-Unis ou encore Australie).Les pays émergents, eux, ont été peu ou pas affectés par la crise.

Des sensibilités conjoncturelles très différentes selon les sous-secteurs

Les travaux publics sont les plus résistants à la conjoncture, et ce malgré la rigueur budgétaire qui se répand dans les pays avancés. L'activité est particulièrement vive dans les zones émergentes là où il faut combler un retard d'équipements ou faciliter l'exploitation des matières premières. En revanche, la construction non résidentielle privée (bureaux, usines, surfaces commerciales, hôtels ou encore complexes de loisirs) est très sensible à la conjoncture économique. La construction institutionnelle (écoles, hôpitaux, prisons, etc.)est, elle, largement dépendante de la politique budgétaire. Dans ces deux sous-secteurs, l'activité est, là encore, relativement mieux orientée dans les zones émergentes, du fait du retard de développement à combler.