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24/03/2016
Risque pays et études économiques

Révision trimestrielle des évaluations risque pays Coface : Un début d’année électrique

Révision trimestrielle des évaluations risque pays Coface : Un début d’année électrique
  • L’économie mondiale se « japonise » : la croissance mondiale reste faible malgré des politiques monétaires ultra expansionnistes
  • L’excès de liquidité sur les marchés financiers renforce leur volatilité
  • 3 risques accrus : ralentissement chinois, prix du pétrole bas et accroissement du risque politique
  • Compte tenu de ces évolutions, Coface révise à la baisse 7 évaluations pays ce trimestre

 

Un scénario mondial aux séquences incertaines

 

Même si ce début d’année voit une très légère reprise des émergents (croissance de 3,9% prévue en 2016 par Coface, après 3,4% en 2015 et 7,2% en 2010), la faible dynamique des pays avancés (1,7% en 2016) perturbe plus que jamais l’équilibre mondial. La croissance ne devrait pas dépasser 2,7% cette année.

Aux Etats-Unis, malgré une économie globalement saine, des vulnérabilités apparaissent : si le secteur des services se porte bien, tiré par un bon taux d’emplois et la consommation des ménages, l’industrie s’essouffle dans un contexte de dollar fort. Le Royaume-Uni subit l’incertitude quant à son avenir au sein de l’Union européenne, ce qui accroit la volatilité sur les marchés financiers et pèse sur les indices de confiance. La zone euro, elle, est portée par la demande intérieure, l’amélioration du marché de l’emploi et des conditions de crédits favorables. Mais la confiance des entreprises qui s’effrite contraint le rythme de croissance (1,6% en 2016), d’autant plus que la montée du risque politique s’étend : Grèce, Portugal, Espagne et Irlande.

De nombreuses menaces pèsent sur l’argument des prévisions Coface. En effet, aujourd’hui l’économie mondiale présente toutes les caractéristiques du Japon : croissance faible malgré des politiques monétaires ultra expansionnistes, volatilité des marchés financiers et absence de pression inflationniste.

L’économie japonaise inquiète d’ailleurs par la faiblesse de la consommation. L’appréciation du yen en ce début d’année et l’inefficacité des mesures Abenomics ont conduit la Banque du Japon à adopter des taux d’intérêts négatifs. Après avoir mis son évaluation pays sous surveillance négative en janvier 2016, Coface la dégrade à A2.

 

De nombreux foyers de risque : tensions et incertitudes

 

Ralentissement chinois et prix du pétrole bas

 

Même si la banque centrale chinoise baisse les taux de réserves obligatoires des banques pour soutenir une croissance prévue à 6,5% par Coface en 2016, le risque d’un ralentissement plus prononcé demeure. Egalement, la chute des prix du pétrole a plongé les pays exportateurs dans des difficultés d’ordre budgétaire : leurs déficits s’accroissent plus rapidement et l’activité du secteur des hydrocarbures subit des effets externes négatifs. Ces deux raisons expliquent plusieurs dégradations et mises sous surveillances négatives.

La Malaisie (nouvelle évaluation A3) souffre des prix bas des matières premières mais également du scandale relatif au fond souverain 1MBD. La confiance des investisseurs est affectée dans un contexte de dette des ménages élevée et de faiblesse de la demande externe. Le risque politique grandissant s’y ajoute.
Le Sultanat d’Oman (nouvelle évaluation A4) demeure une des économies les plus vulnérables aux prix bas du pétrole. Ses capacités de productions restent limitées à court terme et les revenus pétroliers (près de 85% des recettes publiques) se sont contractés de 36,3% en 2015. Les exportations du Kazakhstan (nouvelle évaluation C) à destination de la Chine sont ralenties et le pays souffre de la récession Russe et des prix bas du pétrole.

L’Arabie Saoudite (évaluation A4 mise sous surveillance négative) voit son déficit public se creuser à mesure que les prix se maintiennent à un bas niveau et les indices de confiance des entreprises commencent à se détériorer. Jusque-là peu affecté, le Koweït (évaluation A2 mise sous surveillance négative) risque de connaître une détérioration de ses comptes publics et extérieurs en 2016.

 

Accroissement du risque politique

 

La hausse de l’instabilité politique peut avoir un impact non négligeable sur des économies déjà touchées par le ralentissement mondial. En effet, elle est la suite logique de conditions économiques dégradées qui mécontentent les populations et fragilisent l’unité interne.

 

  • L’Arménie rejoint la catégorie D qui regroupe les pays dont les entreprises sont confrontées à une probabilité de défaut très élevée. Ce pays pâtit de la récession russe (le nombre de travailleurs arméniens y a baissé de 5% en 2015). Mais elle subit aussi la frustration croissante de la population en raison de la corruption et des faibles performances économiques, ce qui participe à la détérioration de sa situation politique et sociale.

                                                                                                                                                              

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  • The global economy is “Japanising”
  • Barometer Country risk assessment changes
  • Countries reports 10 countries

 

 

 

 

 

 

 

 

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